La céramique accompagne de longue date le quotidien des vivants mais aussi le dernier voyage des morts. Des rituels funéraires au décor des tombes, elle a pris bien des formes au fil du temps. Si sa solidité témoigne, à travers les siècles, de notre passage sur terre, elle est aussi incarnation de la fragilité, à l’image de notre vulnérabilité.
Les vanités, ces natures mortes évoquant la brièveté de la vie et la futilité des plaisirs, sont apparues durant l’Antiquité et ont fait les beaux jours de la peinture dès le XVIe siècle, pendant que le thème de la danse macabre, farandole mêlant morts et vivants vers une issue inéluctable, émerge au Moyen-Age. Aujourd’hui encore, les artistes puisent à cette source intarissable.
Les céramistes ne sont pas en reste mais c’est bien la vie, et le lien avec le vivant, qu’ils célèbrent à travers leur travail. Car si Mourir peut attendre, c’est que la céramique a encore bien des choses à dire !